“Mon grand-père avait planté un chêne à la ferme,
Pour mon frère et pour moi.
Si tu plantes un chêne, il nous disait, c’est pour tes petits-enfants. Une vigne, c’est pour tes enfants que tu la plantes.
Mais tu peux aussi planter un pin, tu en as le droit. Ça, c’est pour toi. Alors, beaucoup de gens ont planté des pins.
Pour faire du commerce avec le papier.”
Rêveries de vigne reflète de façon poétique et musicale les différentes facettes du métier de vigneron, et plus généralement du métier de paysan. Ce seule-en-scène est également traversé par des réflexions plus personnelles sur la nature, les cycles du vivant, la mémoire, le rapport au travail.
Les textes et la musique sont étroitement mêlés, dans ce conte musical fait de voix qui se croisent, se superposent ou s’entrechoquent pour dire leur rapport à la terre, de façon humoristique, tendre oumélancolique.
Toute la musique est exécutée sur scène, à la guitare et/ou au chant. Le répertoire est essentiellement tiré des musiques traditionnelles : fado, solea, lamento gitan, chant de mendiants italiens, mélodie bulgare. Il comprend également un air baroque, et une composition personnelle sur un texte d’Arthur Rimbaud : « Les mains de Jeanne-Marie ».
Le texte est une création, qui s’est nourrie de nombreux échanges avec un vigneron de Fronsac.