Une conférence-spectacle, largement inspirée de l’expérience personnelle d’Anne Buffet, comme une forme d’exutoire…
L’auteure et comédienne cherche, à travers ce spectacle, à sauver l’amour après l’avoir condamné. « J’ai été déçue, j’ai souffert, j’ai beaucoup pleuré mais non, je ne vivrais pas sans. Et comme Edith Piaf le chante si bien « À chaque fois j’y crois et j’y croirais toujours, ça sert à ça l’Amour » », explique-t-elle.
Un spectacle jouissif, où chacun pourra reconnaître une part de son histoire, de ses histoires ! Un spectacle où l’on rit et où l’on se moque de cet état étrange qui nous bouleverse : l’amour, l’amour… toujours l’amour !
Note du metteur en scène.
Le texte d’Anne m’a fait rire, il m’a aussi
fait réfléchir, émue, touchée et j’ai eue envie de l’aider à développer une forme qui provoque exactement cela chez le spectateur…
Au cours d’une conférence, Eva veut nous convaincre, mais avant tout se convaincre que l’on vit mieux sans amour… Le cadre très strict d’une conférence pour aborder un sujet hautement sensible a quelque chose de grotesque que nous souhaitons appuyer.
Eva lutte en permanence pour rester dans le cadre, pour ne pas se laisser déborder par ses émotions, et c’est sur cette contradiction là qu’il nous faudra jouer, trouver la sincérité et le décalage.
Eva veut définir l’amour, et nous démontrer qu’il est une chimère qu’il faut y renoncer, elle veut le faire rationnellement, mais se prend sans arrêt les pieds dans le tapis.
La conférence dérape, devient une suite de sortie de route, d’échauffement personnel, c’est parfois pathétique souvent émouvant et surtout très drôle.
Eva raconte peu à peu – parfois consciemment et parfois malgré elle – des bribes de sa propre histoire, de ses propres souffrances et de ses joies aussi, et finit par se laisser emporter dans un nouvel élan amoureux…
Parce que même si nous souffrons même si nous sommes ridicules, il nous est impossible de renoncer à l’amour, parce qu’il est beau d’accepter sa faiblesse, de reconnaitre que l’on aime, de faire tomber un peu ses gardes… parce que le transport amoureux nous sort de nous même, et même si c’est un instant, nous élève, nous fait oublier notre solitude…
Texte : Anne BUFFET
Distribution : Anne BUFFET
Mise en scène : Ariane BOUMENDIL
Lumières : Fabrice PAILLET
Accessoires : Pauline GALLOT
Durée du spectacle : 1h10
Représentation au Théâtre de la Contrescarpe jusqu’au 27 septembre.
Publié le 27 août 2019