L’année Clemenceau et le centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale donnent l’occasion au Centre des monuments nationaux (CMN) et à la Fondation du musée Clemenceau, avec le soutien de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, de proposer au public de redécouvrir le parcours exceptionnel de cette grande figure de l’histoire de France dansl’exposition « Clemenceau, le courage de la République », au Panthéon, du 30 octobre 2018 au 10 février 2019.
Près de 140 objets, dont la moitié d’originaux (papiers et objets personnels, archivesfamiliales, correspondances, photographies, œuvres d’art telles que le portrait réalisé par Edouard Manet) permettront de (re)découvrir Georges Clemenceau dans tous les aspects de sa vie afin de donner aux visiteurs une image complète de ce fondateur de la Troisième République, de mieux comprendre son parcours dans son époque et la place qu’il tientencore dans l’histoire de la France. Le commissariat est assuré par Sylvie Brodziak, professeure des Universités en Littérature française, spécialiste de Georges Clemenceau, et Jacqueline Sanson, conservateur général des bibliothèques et secrétaire générale de la Fondation du musée Clemenceau.
La scénographie se déploiera sur la totalité du niveau inférieur du bras nord du transept. Espace ouvert, elle invitera les visiteurs à franchir le seuil de l’exposition depuis la croisée du transept.
Ils suivront alors la chronologie de la vie de Georges Clemenceau au travers de six axes marquants : sa jeunesse d’abord avec « Un vendéen monté à Paris » qui reviendra sur son enfance, ses études de médecine et ses premiers articles dans la presse. « Monsieur le député » permettra ensuite d’aborder les années 1870-1880, ses mandats de maire de Montmartre et de député de Paris, et ses combats auprès de Gambetta et de Hugo. La troisième section, « Le Tigre et ses combats », couvrira la période de 1884 à 1906 et mettraen exergue sa lutte contre la colonisation, pour les droits de l’Homme – notamment dans lecadre de l’affaire Dreyfus – et contre l’insécurité et le désordre dans la République. C’est enconclusion de cette partie que les qualificatifs de « premier flic de France » et de « briseur de grève » seront expliqués et que la relation entre Clemenceau et Jaurès sera abordée. De1912 à 1919, une nouvelle étape s’ouvre : les années d’avant-guerre et de guerre où « Le Père la Victoire », nommé à la présidence du Conseil, est souvent sur le front. Au cœur de l’exposition, la section « Clemenceau et les arts » permettra de plonger dans l’intimité dupersonnage, dans sa maison de Saint-Vincent-sur-Jard, évoquée à travers les paysages, les fenêtres et un mobilier de salon rappelant son intérieur. L’exposition s’achèvera sur lapostérité de Georges Clemenceau et les différents hommages qui lui ont été rendus après sa disparition, notamment par le général de Gaulle en 1941 mais également par Michel Audiard et Henri Verneuil quelques années plus tard.
Tout au long du parcours, des espaces de lecture et d’écoute permettront aux visiteurs d’apprécier la plume de ce grand personnage de l’histoire de France.
Au-delà de l’exposition, un parcours « Le Panthéon de Clemenceau » sera mis en place dans le monument. Georges Clemenceau ne repose pas au Panthéon : attaché passionnément à sa terre natale, le Tigre avait fait part dans son testament de son désir d’être enterré au Colombier à côté de son père, vœu qui ne peut être remis en cause. Cependant, ses liens avec le Panthéon sont réels, notamment par l’héritage de la Révolution que le monument représente. Président du Conseil, il y fit entrer Emile Zola en 1908, et beaucoup de ses contemporains – Gambetta, Hugo, Jaurès, Schœlcher – y reposent. Huit panneaux viendront éclairer ces relations au sein du monument.
Un ouvrage de référence « Clemenceau, le courage de la République », publié par les Éditions du patrimoine et disponible en librairie le 11 octobre, accompagnera l’exposition.
Publié le 29 octobre 2018